Kamba Luesa
Huile sur toile "océan , 1975
signée Kamba Luesa (90 x 179 cm )
Porte-étendard du groupe de la Nouvelle Génération, Kamba Luesa a su galvaniser les espoirs des jeunes artistes réunis autour de lui et dont la motivation principale était de tirer l'art de l'engourdissement que provoquait un certain mercantilisme du groupe du Grand Atelier.
Très proche de la masse populaire, rêveur et éternel insatisfait, Kamba vit intimement son art, qui est une quête de l'ordre, de la justice et de la perfection que contredisent les réalités quotidiennes. Ses personnages, d'un calme apparent, sont agités, mais nullement désespérés. Suivant l'évolution de sa vie, des joies et des déboires connus et vécus, Kamba adopte une palette dont la trajectoire est aisée à suivre à travers ses périodes colorées : bleue, jaune.
De nombreux écrits, études psychanalytiques et conférences consacrées à cet artiste démontrent qu'à son âge, Kamba constitue déjà un "moment" d'interrogation pertinente dans l'histoire de l'art moderne zaïrois.
Source : African Loxo https://www.africanloxo.com/repert-artistes/congo/01.htm
Né le 12 septembre 1944 à Basangana, au Congo (actuel RDC)
En 1964, Kamba Luesa fréquente l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et obtient un diplôme en art plastique avec une spécialisation en peinture.
L’œuvre de Kamba est originale et reconnaissable dès ses débuts.
A cheval entre tradition et innovation, il tire ses sujets de la vie quotidienne, tout en les organisant dans des espaces indéterminés.
Dès le début des années 1970, l’art rupestre est une grande source d’inspiration et lui permet de faire évoluer les lignes gravées dans la matière colorée avec une souplesse qui lui est propre.
Kamba développe ensuite une forme de stylisation des figures humaines, des rythmes de lignes proches à des séquences musicales. Chaque tableau est original et répond à une logique unique. Dans les années 1980, les pagnes aux motifs complexes contrastent avec les corps allongés en aplats, toujours sur des fonds colorés imprécis, créant des mondes isolés dans lesquels le regard plonge et se perd.
Souvent mentionné comme proche du surréalisme, l’onirisme de ses compositions sera une constante de l’art de Kamba Luesa, un onirisme à la fois intemporel et très inscrit dans son époque.
Il meurt en 1995 à l’âge de 51 ans.