Roberto Matta
L'oeuvre de Roberto Matta, présentée ici, fait référence à son marchand aux USA, le grecque Alexandre Iolas, qui fut aussi le premier galeriste à promouvoir René Magritte aux Etats-Unis.
Le jeu de mot D'io est egalement caractéristique de l’humour de Matta, d’io signifiant "à moi" , mais sans l’apostrophe cela signifie "dieu".
Roberto Matta D’io,
Matière plastique thermoformée
signée en bas à droite
Numérotée 13/100 en bas à gauche 88 x 68 cm
Roberto Matta, né le 11 novembre 1911 à Santiago du Chili et décédé le 23 novembre 2002 à Civitavecchia en Italie, est un artiste peintre surréaliste chilien, naturalisé français à l'âge de 68 ans. Il commence des études d'architecture à Santiago, mais abandonne rapidement pour s'installer en France en 1933. Là, il travaille dans l'atelier de Le Corbusier.
Plus tard , lors de ses voyages en Scandinavie et à Londres, il rencontre des artistes tels qu'Henry Moore et René Magritte ou encore Roland Penrose
À la demande de Salvador Dalí, il rencontre André Breton, qui l'intègre au mouvement surréaliste. Matta contribue à la revue Minotaure avec des textes sur l'architecture, s'opposant au rationalisme du Cobusier
Marcel Duchamp le pousse à fuir la guerre et à s'installer à New York, où il exposera ses oeuvres. Influencé par la science et la physique relativiste, il va utiliser des pigments phosphorescents,
En 1947, il organise sa première exposition monographique à Paris.
A. Breton exclu Matta du groupe surréaliste en 1948 en raison de soupçons de liaison.
Il retourne au Chili, où il publie des écrits sur "le rôle de l'artiste révolutionnaire, qui doit redécouvrir de nouvelles relations affectives entre les hommes"
Par la suite, il s'installe en Italie, créant des œuvres inspirées par des événements politiques, comme la guerre d'Algérie et la guerre du Viêt-Nam.
Matta est connu pour ses grands formats et ses environnements immersifs, notamment au musée d'Art moderne de la Ville de Paris.
Il participe activement aux événements de mai 1968 en France et, après le coup d'État de Pinochet en 1973, il rompt avec son pays natal. Il obtient la nationalité française en 1979 et se marie en 1980. Au cours de sa carrière, il reçoit de nombreuses distinctions, dont la Médaille d'or du mérite des beaux-arts en Espagne et le Praemium Imperiale au Japon.
Matta laisse derrière lui un héritage artistique riche et engagé, mêlant surréalisme et préoccupations politiques.